THM CONGO

2010

POINT DU JOUR, ARTE

Où l’on découvre que pour les Congolais, Niarkos n’est pas le nom d’un milliardaire Grec mais celui du Pape de la Sape, Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes.
Où l’on apprend qu’au Congo, la tribus des Japonais s’habille en Yamamoto, celle des Italiens en Armani et celle des Anglais en Paul Smith.
Où l’on est surpris de voir que pour rendre hommage au fondateur de son mouvement, un sapeur est prêt à brûler un veston qui a coûté trois mois de son salaire
Où l’on apprend que sous le règne du dictateur Mobutu, on a jeté aux orties les oripeaux du colonialisme pour revêtir l’Abascost, un costume anti-costume débarrassé de la cravate, symbole honni de la domination blanche.
Où l’on fait la connaissance de Madame Biomba grande prêtresse de la Sape qui a décidé d’imposer le boubou, jusque là inconnu des habitudes vestimentaires du Congo, comme le dernier cri de la mode congolaise.
Où l’on découvre que pour toute occasion dictée par le calendrier, le port du pagne commémoratif s’impose, pour la visite du pape, pour la journée des femmes ou pour le jour de l’indépendance.
Où l’on apprend qu’au Congo, le culte du vêtement est une véritable religion qui touche tout un chacun, y compris les pasteurs évangéliques qui n’hésitent pas à faire des sermons sur l’abstinence habillés dans des costumes hors de prix.